Plop les bovins,
Je ne vais pas trop m’attarder sur l’expérience réalisée par le professeur d’un lycée mais tout ce que je peux vous dire, c’est qu’elle est sublime et nous montre qu’internet peut s’avérer trompeur et berner tout le monde.
Je vous cite l’introduction de l’article et vous invite à le lire en entier. Une belle leçon à méditer.
Pendant ma première année au lycée, j’ai donné à mes élèves de première une dissertation à faire à la maison. Avec les vacances scolaires les élèves avaient presque un mois pour la rédiger : c’était leur première dissertation de l’année.
Plus tard, en corrigeant chez moi, je me suis aperçu que des expressions syntaxiquement obscures étaient répétées à l’identique dans plusieurs copies. En les recherchant sur Google, j’ai trouvé des corrigés sur un sujet de dissertation voisin vendus à 1,95€. Interloqué, j’ai immédiatement arrêté de corriger les copies, ne sachant plus à quoi ou à qui j’avais affaire et ayant l’impression de travailler dans le vide. Plus tard la même année, j’ai donné sur table à une de mes classes un commentaire composé sur un passage d’une œuvre classique. Je n’ai pas particulièrement surveillé l’épreuve, le commentaire composé étant, comme la dissertation ou le sujet d’invention, un bon exemple d’exercice on ne peut plus personnel, où copier sur le voisin n’a vraiment aucun sens. En corrigeant chez moi les copies, j’ai constaté, dans une copie, des choses étranges : des termes ou des expressions qu’un élève de première n’emploierait pas, une introduction catastrophique mais un développement convenable. En tapant une des expressions sur Google, j’ai réalisé que l’élève avait utilisé son smartphone pendant le cours et recopié le premier corrigé venu sur Google en tâchant maladroitement de le maquiller. En rendant les copies j’ai tenu un discours sévère à la classe sans indiquer qui avait triché. Après le cours, l’élève concerné, en pleurs, a reconnu les faits. J’ai donc décidé de mener une petite expérience pédagogique l’année suivante : j’ai pourri le web !
Je vous invite maintenant consulter la suite de ce sublime article : Comment j’ai pourri le web
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Si le web reste une mine d’information formidable, cette expérience nous rappelle qu’il est toujours bon de vérifier les sources de manière rigoureuse.
Moo !!!
Ça je ne sais pas mais en tout cas ils auront appris à se méfier :)
Quelque soit la source, est ce que ces élèves savent à présent construire une bonne dissertation???
« Tout en continuant à me demander comment je vais apprendre intelligemment à ma fille, qui a actuellement 4 ans, à se servir des TIC. »
Il est vrai que c’est un gros challenge pour ceux qui ont des enfants d’inclure ces nouvelles technologies de manière cohérente dans leur mode d’éducation. (Surtout que beaucoup encore les maîtrisent moins bien que leur enfants).
Perso je ne décrocherais jamais vraiment entièrement du « papier » et je pense que les gens devraient en priorité donner l’envie de lire à leur enfants sur ce genre de supports.
Très très instructif, merci de relayer l’info! J’aime particulièrement la conclusion « on ne profite vraiment du numérique que quand on a formé son esprit sans lui ». A ceux qui se souviennent du Bescherelle, du quid, des encyclopédies en 14 volumes, et de la bibliothèque qui sent bon le vieux papier. Je ne cesse de me dire que NOUS sommes la dernière génération à connaître à la fois l’avant et l’après. A nous la responsabilité du grand écart intellectuel mis en jeu.
Je vais méditer sur cette excellente leçon, tout en continuant à me demander comment je vais apprendre intelligemment à ma fille, qui a actuellement 4 ans, à se servir des TIC.