Plop les bovins,
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Crédit photo : Petteri Sulonen (Creative Commons By) |
Rassurez vous les loulou(tte)s même si le titre et la photo peuvent faire penser à un appel à la guerre civile ce n’est pas le cas. Ce n’est pas non plus un appel à un quelconque DDOS, Mr Barbier à l’air assez bien ancré dans sa gouaille et sa bêtise pour le faire à ma place.
Avec il faut bien le reconnaître, un talent certain et une belle écharpe rouge …
Je voulais juste vous faire partager une traduction framablog sur des propos de Rick Falkvinge.
D’un certain point de vue le mouvement de contestation du 18 Janvier a été vue comme une journée de mobilisation et comme un succès sans précédent. Le blackout instauré par les grands et les petits acteurs d’internet parait d’autant plus mémorable que les lois SOPA/PIPA s’en sont retrouvées suspendues momentanément. Même si cela ne doit pas être vu comme résultant uniquement de cette journée.
Hors voila selon Rick Falkvinge ce succès n’en était pas vraiment. Comme il le fait remarquer assez judicieusement « nous étions encore et toujours dans une démarche défensive », ce qui ne mène pas à grand chose si ce n’est à s’épuiser et à perdre à chaque fois un peu plus de terrain.
Pour que l’on comprenne son raisonnement il utilise un exemple simple, celui du « Papa, je veux un poney ». Je cite.
[Rick Falkvinge , Framablog]
La tactique dite de « Papa, je veux un poney » fonctionne à peu près comme suit :
— La petite fille : Papa, Je veux un poney ! veux un poney ! je veux veux veux un poney !
— Le père : Hum, non, hum, hum, non, pourquoi pas plutôt un chien ?
— La petite fille : Non non NON ! Je veux un poney ! un PONEY ! … Heu, bon, un chien ? d’accord !
À ce moment là le père pense : « pfiou, je l’ai échappé belle ».
Et la petite fille pense « wow, ce fut le chien le plus facile à avoir que j’ai jamais eu ».
C’est la tactique « Papa, je veux un poney ».
Fin de citation.
Si on regarde un peu en arrière et que l’on observe la méthode des ayants droit, on ne peut que constater qu’ils nous ont déjà bien souvent fait le coup du poney.
Une loi terrible arrive et un mouvement de contestation suit quasi immédiatement. Si celui-ci atteint une masse critique alors le projet de loi est suspendu, révisé et les pires passages abandonnés. Elle est ensuite à nouveau présentée et passe telle une lettre à la poste.
Comme du coup elle ne parait plus aussi dangereuse, tout le monde se dit, « ouf, on l’a échappé belle ». Et pire encore tout le monde pense avoir gagné dans l’histoire.
Mais à ce moment précis bien entendu, nous venons de perdre. Ce qui reste de ces lois n’est souvent pas anodin et vient s’ajouter à tout ce qui est déjà passé de la même manière. Plus le temps passe, plus cela commence à peser lourd. Sans compter les autres « petites lois » qui passent en douce …
Pendant que l’on s’épuise dans notre (h)ac(k)tivisme, eux renforcent tranquillement leur arsenal poney après poney.
Mais Rick Falkvinge explique tout ça mieux que moi. Outre son état des lieux, il propose également de passer à l’offensive (selon un plan emprunté aux groupe des verts du parlement européen). Le but est d’offrir un cadre juridique se voulant être en accord avec nos libertés individuelles tout en respectant les mécanisme de la propriété intellectuelle. Il propose d’essayer de le faire voter partout ou cela sera possible.
Bien sûr ces propositions ne sont pas nouvelles. Beaucoup ont d’ailleurs été refusées par les ayants droits eux même, qui à ce jour n’ont jamais fait preuve d’une réelle ouverture d’esprit en la matière. Néanmoins l’analyse de Mr Rick Falkvinge nous démontre à nouveau leur importance et la nécessité de les mettre en oeuvre à un moment ou la contestation seule peut ou doit être perçue comme un échec.
Trêve de bavardage, je vous invite à lire ce très très beau billet.
Il est temps de passer à l’offensive pour défendre la liberté d’expression.
Moo !!!
Bonne lecture …
C’est un très bon exemple, on commence à avoir un peu trop chaud là mais c’est presque déjà trop tard :)
Cordialement.
Salut Noireaude et ses bovins,
En lisant ton article cela m’a fait pensé au théorème de la grenouille:
« Il s’agit du principe de la grenouille chauffée.
« Imaginez une marmite remplie d’eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite, l’eau chauffe doucement. Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue à nager. La température continue à grimper. L’eau est maintenant chaude. C’est un peu plus que n’apprécie la grenouille, ça la fatigue un peu, mais elle ne s’affole pas pour autant.
L’eau est cette fois vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle s’est affaiblie, alors elle supporte et ne fait rien. La température continue à monter jusqu ‘au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir, sans jamais avoir fait quelque chose pour s’extraire de la marmite.
Si la même grenouille avait été plongée directement dans l’eau à 50°, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l’aurait éjectée aussitôt de la marmite…
Cette expérience montre que, lorsqu’un changement s’effectue d’une manière suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte. »
Et je trouve quand ce moment la température monte pour nos libertés et ce, indépendamment du réchauffement climatique.
Siap