Plop les bovins,
Je vais prendre un risque aujourd’hui mais je m’en fous. Je suis bien planqué derrière mon pc. Heureusement car non seulement je ne cours pas vite, mais en plus pas bien longtemps.
J’ai suivi pas mal de discussions « souvent fratricides » ces derniers temps et suivi un peu l’actu concernant les distributions Linux et ses OS concurrents.
L’année 2011 a été une année chargée dans le monde des distributions GNU/Linux pour pas mal de raisons. Mais plus particulièrement au niveau des environnements graphiques.
Ce qui m’a amené à me poser quelques questions à porter une réflexion sur le sujet.
Pour que vous compreniez mieux, car je sais que certains ici ne connaissent Linux que de très loin. Vraiment très loin. Et je ne parle même pas de GNU … Je vais prendre le temps de vous expliquer un peu plus en détail ce qu’est Linux. (Pour ceux qui connaissent bien GNU/Linux, cette introduction est superflue et vous pouvez lire une ligne sur deux).
[Introduction]
Linux et un système d’exploitation comme celui que vous utilisez chez vous. Windows ou Mac, non pas lui …
Enfin pour être exact Linux est plutôt le noyau de votre système d’exploitation. Noyau qui tout seul ne vas pas vous permettre de faire grand chose.
Donc pour qu’il puisse être utilisable on va lui associer une interface graphique. C’est elle qui va vous permettre d’utiliser votre pc quotidiennement. Elle va constituer la partie visible avec laquelle vous allez interagir et qui va vous permettre d’utiliser, de manipuler, vos fichiers et vos applications courantes. Via bien sûr l’affichage de fenêtres. (C’est la partie GNU de votre système).
C’est aussi vous l’avez compris, l’équivalent de votre Bureau sous Windows ou Mac non pas lui …
Mais à une différence près et de taille.
Sous Windows le bureau est « totalement imbriqué dans le noyau » et pour ainsi dire indissociable de celui-ci. Alors que sous GNU/Linux le bureau n’est « qu’une application comme les autres ».
Contrairement à Windows, vous avez donc la possibilité d’utiliser l’environnement de bureau de votre choix. Et du choix il y en a, on va en citer quelques uns :
KDE, Gnome, XFCE (mon préféré), Openbox, Unity, Cinnamon etc etc …
Exemple d’un bureau sous XFCE :
Linux a une deuxième particularité comparé à Windows.
Windows est un seul et même système d’exploitation (décliné en plusieurs versions home, pro etc etc), qui va de temps en temps être mis à jour et remplacé par une version plus récente. Mais chaque nouvelle version garde une base et un environnement UNIQUE.
Le noyau Linux quand à lui, si il constitue aussi une « base unique » (tapez pas les BSD boys, je veux pas les assommer) est utilisé en revanche pour donner naissance à une foule de distributions différentes, qui vont lui attribuer leur propres écosystèmes. Et vous l’avez encore deviné (z’êtes trop forts) un environnement de bureau spécifiquement choisi ou développé pour l’occasion.
Celles-ci sont toutes alors des systèmes d’exploitation à part entière partageant un même noyau mais avec des environnements différents. Avec leur avantages et leur inconvénients. Certaines seront plus faciles à utiliser que d’autres ou auront un mode fonctionnement plus ou moins en accord avec les besoins de chacun.
Dans cette jungle il faut distinguer deux voir trois principaux types de distributions, certaines payantes, d’autre non.
– Il y a ce qu’on appelle les distributions mères ou sources, Debian, Red Hat, Gentoo, Slackware etc etc …
– Ce qu’on appelle les sous distributions ou dérivés, Ubuntu, Fedora etc etc …
– Et maintenant même ce que l’on pourrait appeler des sous – sous distribution, Linux Mint etc etc …
Je vous donne un exemple concret afin de vous permettre de mieux les situer.
Debian est une de ces distribution mère/source qui a servi de base à Ubuntu qui elle même a servi de base à Linux Mint.
Les raisons qui font qu’une équipe de développement ou une entreprise se sert d’une distribution mère pour générer une sous distribution sont multiples. Mais si il fallait n’en citer qu’une, on dira que c’est souvent pour proposer une distribution dite « grand publique ». Entendez pas là utilisable par madame « Michu » tout en tentant de lui associer un modèle économique viable bien sûr.
Eh oui, même si souvent cela reste gratuit il y a forcément une partie économique qui entre en jeux tôt ou tard. Certains s’insurgent de ça car pour eux « Libre » veut dire gratuit. Moi je trouve cela normal, il faut des gens pour maintenir une distribution à jour et il faut bien trouver un moyen de les rémunérer. Même si pas mal d’entre eux le font bénévolement.
Mais ça c’est un autre débat …
Vous avez compris que le monde GNU/Linux est composé d’une multitude de distributions qui ont leur propres écosystèmes et qui surtout on fait un choix au niveau de leur interfaces graphiques.
Et c’est sur ce point précis que selon moi l’affaire est en train de se compliquer.
On verra tout cela dans le volume II. je vous laisse déjà digérer l’introduction et m’envoyer vos premiers mails d’insultes hi hi…
@ suivre …
[PS] :
Je n’ai volontairement pas parlé du côté libre du monde GNU/Linux pour ne pas vous enfumer. Mais sachez quand même que c’est un point essentiel de ce modèle. Je vous invite à consulter ces quelques liens pour vous en rendre compte. Logiciels libres, Licence libre, GNU, Richard Stallman, GPL et Linus Torvalds.
J’ai également pris pas mal de raccourcis « technique » volontairement et omis de préciser bien des choses importantes. Ne m’en tenez pas trop rigueur …
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