Résoudre des problèmes est un moyen de progresser, d’acquérir de l’expérience et d’être plus efficace pour résoudre des problèmes similaires qui surgiraient à l’avenir. A l’échelle des humains cette expérience acquise en résolvant des problèmes s’inscrit dans notre mémoire individuelle, mais qu’en est-il des structures collectives comme les entreprises ? En effet, les entreprises sont toutes confrontées à des problèmes qu’elles doivent résoudre de manière organisée et collaborative. En fonction de la nature des problèmes rencontrés, les démarches de résolution employées sont plus ou moins lourdes. Dans le cas de simples anomalies la démarche est généralement très légère, mais pour des problèmes complexes le processus de résolution peut nécessiter des moyens considérables et impliquer de nombreuses personnes. Il doit donc être organisé de manière à permettre un travail efficace et mémorisé, afin de faciliter une réutilisation ultérieure (retour d’expérience). Pourtant peu d’outils sont disponibles pour accompagner l’activité de résolution de problèmes. C’est pourquoi l’École Nationale d’Ingénieurs de Tarbes (ENIT) a décidé de développer un logiciel appelé Prowhy, placé sous licence libre GNU Affero General Public License Version 3 et conçu dans le but de répondre à ce besoin.
Prowhy est une solution « full web » développée à l’aide du langage Ruby, associé au framework de développement d’applications web : Ruby on Rails. Son installation nécessite donc la mise en place d’un serveur web et si ça vous branche, la procédure d’installation (pour l’instant seulement sous GNU/Linux) est détaillée sur cette page.
Si vous souhaitez en savoir plus et voir de quoi est capable Prowhy avant de l’installer, vous pouvez le faire en vous rendant sur cette page de démonstration (accessible en lecture uniquement) et en entrant simplement les infos de login par défaut. Ça vaut mieux qu’une longue description.
– Login : prowhy
– Password : prowhy
Enfin si vous souhaitez nous contacter, vous pouvez le faire à l’adresse suivante : prowhy@enit.fr.
Amusez-vous bien.
Laurent .G
Hello,
Fort intéressant. Quels sont les outils concurrents à cette solution ?
Est-ce que les entreprises (qui sont déjà au minimum d’une taille intermédiaire à mon avis) se servent vraiment de ce genre d’outils ? Je veux dire, la réalité c’est de remettre en service rapidement, la documentation même dans le but d’organiser la résolution du problème reste le parent pauvre.
Pourquoi Ruby ?
Merci, Tcho !
Il n’y a pas vraiment de solution concurrente à ce jour avec une logique collaborative/web.
Les entreprises du secteur industriel (ici, en Midi-Pyrénées, beaucoup dans les secteurs aéronautique et transport) et effectivement souvent au moins de taille intermédiaire sont obligées de traiter les problèmes les plus critiques de manière systématique pour répondre aux exigences qualité. Donc les entreprises le font et utilisent souvent la méthode 8D (https://fr.wikipedia.org/wiki/8D) pour leurs problèmes les plus complexes dont la résolution peut durer plusieurs semaines. La remise en service peut être rapide mais la recherche des causes profondes peut elle être assez longue. Aujourd’hui beaucoup d’entreprises utilisent des feuilles Excel de manière complètement décentralisée ce qui nuit au partage et au retour d’expérience. C’est pour pallier ce problème que nous avons développé ProWhy.
Enfin, pourquoi avoir choisi Ruby : d’abord parce que c’est un langage qui facilite le développement agile d’application, ensuite parce que le framework Rails nous a semblé un excellent support et enfin parce qu’étant dans un laboratoire de recherche c’est d’abord la curiosité qui nous a poussé vers cette voie !
Merci pour votre commentaire
Merci à toi plutôt !
je souhaite l’installer sur un ordinateur pour travailler dessus.
je n’ai pas de serveur.
merci de m’aider
bien à vous
Ajm
ProWhy ne fonctionne qu’en mettant en œuvre un serveur web. Vous pouvez l’installer
– directement sur votre machine (si c’est une machine linux la documentation d’installation devrait être appropriée)
– sur une machine virtuelle en utilisant par exemple VirtualBox. Dans ce cas il faut installer sur la machine virtuelle une distribution linux (de préférence Debian ou Ubuntu car nous avons fait nos tests sur ces deux environnements). La machine virtuelle pourra alors jouer le rôle de serveur. Nous sommes en train de documenter cette méthode d’installation, si vous êtes intéressés restés à l’écoute sur le site prowhy.org
Je ne comprends pas en quoi le logiciel permet d’accompagner l’activité de résolution de problèmes…
En fait la résolution de problèmes complexes dans les entreprises nécessite en général la mise en place d’un processus de résolution comportant plusieurs étapes et permettant progressivement d’aider à résoudre le problème. En particulier il est fréquent qu’une recherche approfondie des causes du problème soit engagée et différentes actions mises en place.
Le logiciel ProWhy permet à la fois de guider dans la réalisation du processus (les onglets) et d’offrir des outils à chaque étape pour réaliser l’action plus facilement (par exemple un arbre de recherche des causes interactif ou des plans d’actions). En outre, dans la mesure où les informations sont mémorisées, il est possible de les réutiliser pour résoudre un problème analogue qui surviendrait sur un autre site ou à un autre moment.
Vous pourrez trouver davantage d’éléments sur la page prowhy.org.
Il est pratique dans le sens où tu peux en quelque sorte réaliser un arbre de causes et travailler en commun (via l’aspect serveur), sur un ou plusieurs problèmes avant de centraliser les infos.
On peut imaginer par exemple une entreprise avec un grand nombre d’intervenants, travaillant sur un ensemble de concepts ou de produits techniques. Je suis intervenant, j’interviens chez un client et je rencontre un problème avec l’installation d’un produit. Avec ce genre de solution je peux me rendre sur le serveur et jeter un coup d’oeil pour savoir si ce problème a déjà été rencontré par d’autres intervenants et si c’est le cas, je peux trouver la solution adaptée et gagner du temps. Si le problème n’a pas encore été rencontré on peut le solutionner en commun et ajouter tout ça dans les retours, pour que cela serve aux autres.
Bien entendu je schématise un peu le truc, mais dans l’idée c’est un peu ça.